Édito du 13 février 2024 : Putain 15 ans !

Il y a 15 ans jour pour jour, le 13 février 2009 je recevais de l’INSEE mon SIRET. Profitant du régime d’auto-entrepreneur créé au premier janvier de l’année. J’étais alors encore étudiant et le but à l’époque était juste de pouvoir facturer la création d’un site internet pour un site touristique de Haute-Savoie où je travaillais durant les week-end et vacances scolaires. Je ne sais pas si alors je pensais que ce SIRET serait encore d’actualité 15 ans plus tard.

J’ai continué à bricoler quelques sites durant la fin de mes études avant de signer mon premier CDI, j’ai alors limité mon activité à de la maintenance pour mes clients que j’avais. C’est le 31 mai 2015 que j’ai quitté mon CDI et que je suis devenu indépendant à plein temps, toujours sous le même statut d’auto-entrepreneur. Durant ma première année complète, en 2016, je me suis rendu compte assez rapidement que j’allais alors dépasser les plafonds de chiffre d'affaires (à l’époque environ 33 000 € de mémoire.) j’ai anticipé un peu et sous les conseils d’un comptable, je suis passé sous le statut d’EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) un mix entre le statut d’EI (Entrepreneur Individuel) et d’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée).

Qu’est-ce que l’EIRL ?

Pour expliquer rapidement, mon entreprise n’a pas de personne morale, je facture (et récupère) la TVA, je suis soumis à l'Impôt sur les sociétés. Je ne suis pas salarié, mais sous le régime TNS (travailleur non salarié) Je cotise à l’URSSAF et la CIPAV, ces cotisations sont calculées en fonction du salaire que je me suis versé l’année précédente.

Ce statut n'existe plus aujourd’hui, mais les sociétés qui l’ont choisies continuent d’exister. Je ne sais pas si comptablement c’est toujours le plus avantageux pour moi aujourd’hui, mais ça l’était à l’époque et il me convient toujours très bien. 

Évolution de l’activité

Au niveau de mon activité, cela a pas mal évolué en 15 ans évidemment, je n’ai quasiment plus de client final en direct, je travaille essentiellement pour différentes agences web sur des projets. Essentiellement sur du développement backend, principalement sur le CMS Drupal. Depuis quelques années, je travaille aussi sur des aspects devops, intégration continue, dockerisation… On est loin de mes premiers sites joomla, Cms Made Simple.

La formation 

Au niveau de la formation, aspect que j’aimais beaucoup, depuis la mise en place de Qualiopi, je suis très limité. Cette démarche est beaucoup trop complexe et coûteuse pour un indépendant comme moi dont la casquette de formateur ne représente qu’au mieux quelques pourcents de mon chiffre d'affaires. Le passage à DataDock m’avait déjà pris beaucoup de temps, là j’ai jeté l’éponge. Qu’est-ce que ce référentiel change ? Vu que je ne suis pas certifié Qualiopi, mes formations ne peuvent plus être prises en charge dans le cadre des comptes de formations par les OPCA. C’est dommage, c’est une casquette que j’aimais prendre. Maintenant cette activité se limite aux cours que je donne de temps en temps, principalement pour le BUT (ex DUT) INFO d’Annecy-le-Vieux.

Comptable content = Entreprise contente

Au niveau comptable, « ça va », dans le sens où j’arrive à me payer tous les mois, j’ai suffisamment de trésorerie en réserve pour assurer quelques mois de disettes. Le chiffre d'affaires varie évidemment d’un mois à l’autre et d’une année à l’autre, mais les exercices restent dans le vert, à part un exercice déficitaire de 1500 € en 2019, les autres sont dans le vert. Une fois mon bilan 2023 ficelé, je ferai un petit article chiffré, pour donner une autre vision que ce que l’on voit parfois passer sur Linkedin.

À dans 15 ans ?

Aujourd’hui ce que je fais me plaît toujours autant, cela est évidemment dû au fait que je ne fais jamais la même chose, les technologies évoluent, les environnements aussi, la seule chose immuable depuis mes débuts restera drupal, mais lui aussi a bien changé en 15 ans, le drupal 10 d’aujourd’hui n’a plus grand chose avec le drupal 6 sur lequel se site avait été initialement créé. Cela permet d’évoluer et d’apprendre de nouvelles choses, mais impose forcément une veille de tous les instants. Les journées ne faisant que 24h je ne sais pas si cela me plaira encore dans 15 ans.

On dit souvent en rigolant (à moitié) que le parcours classique dans le web est Agence Web => Annonceur => Freelance => Chambre d’hôte. J’ai fait l’impasse sur l’étape 2 après avoir fait 5 ans d’agence web. Bientôt 9 ans que je suis freelance à temps plein. Pour l’instant je ne suis pas près de passer à l’étape suivante !